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Journal de Roanne, 12 mars 1899

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Journal de Roanne
12 mars 1899


Extrait du journal

Notre armée est-elle assez forte ? Pouvonsnous nous reposer sur elle du soin de nous défendre et de nous assurer le respect — et le droit, puisque en ce triste temps le droit ne va pas sans la force? La patrie est-elle bien gardée ? Si vous voulez être édifié sur cette question essentielle et capitale — et qui ne le voudrait? — lisez le merveilleux discours prononcé à la Chambre par M. de Freycinet, à propos du budget de la guerre. Il y a des sujets qui por tent l’orateur ; M. de Freycinet, qui nous fit tant de mal naguère, a eu plusieurs fois à défendre l'armée contre les attaques des cosmopolites et des révolutionnaires ; il Va fait généralement avec un grand bonheur d’expression et une grande puissance d'argumentation. C’est que la passion de l'armée, qu’il connaît parfaitement, le soutenait, l’élevait. L'autre jour, il s’est surpassé. Lumineux, précis et habile, à son habitude, il mit en plus, dans son langage, de l'âme et du feu, et ainsi il toucha à la perfection. M. de Freycinet, d'ailleurs, a confiance. Mais sa confiance est raisonnée. Elle n’est point de la vanité ou de l’illusion. « Courageusement, dit le Temps, le ministre nous avertit que l'armée est arrivée à son maximum d’effectif. Notre effectif, qui tourne autour de 600.000 hommes, est énorme. Il est, cependant, infé rieur à l’effectif de l'armée allemande. Mais il ne faut ni s’en étonner ni s’en effrayer outre mesure. Il est normal que la population fran çaise, qui est moindre que la population alle mande, fournisse un contingent inférieur. Quant aux conséquences de cette infériorité numérique, sont-elles vraiment si redouta bles ? Au-delà de certains chiffres énormes — comme celui que nous avons atteint — la puis sance militaire ne s’accroît pas, d’une façon réelle et sensible, avec un supplément de forces. D'ailleurs, les effectifs actuels suffi raient pour

À propos

Fondé en 1861 à Roanne sous le nom de Nouvel Écho de la Loire, l'hebdomadaire devient en 1864 le Journal de Roanne et revendique une ligne éditoriale « régional et patriote ». Toutefois, le journal collabore avec les Allemands sous l’Occupation et est en conséquence supprimé en 1944.

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