Extrait du journal

On nous écrii de Bruxelles, le 15 décembre : ; « Les conclusions de la section centrale du budget de la guerre sont connues depuis deux jours : elles demandent la réduction de l'effectif de l'armée, sans s'inquiéter le moins du monde des conséquences qu'une pareille résolution peut avoir. Le rapport vient d'en être distribué, et il a produit dans l'armée un fâcheux effet. Plusieurs fêtes qui s'étaient organisées dans les ré gimens pour fraterniser avec la garde civique, à l'oc casion de l'anniversaire de la naissance du Roi, ont été abandonnées et n'auront pas lieu. Quant au ministre de la guerre, il est bien décidément résolu à remettre son portefeuille entre les mains du Roi, si on fait su bir à son budget la moindre réduction. Suivant lui, l'organisation actuelle de l'armée est le point ex trême où il est possible d'aller; le franchir, ce serait compromettre la sûreté du pays. On comprend qu'avec de telles convictions M. ,1e général Chazal préfère se retirer plutôt que d'accepter une position qui lui paraît compromettante. , . » La section centrale chargée d'examiner le projet de convention conclue avec la France n'a pas encore terminé son travail. Elle a demandé au ministre des affaires«étrangôres des explications, non qu'elle soit contraire à cette convention, mais pour pouvoir être à même d'en mieux apprécier la portée et les consé quences. Quoiqu'un journal d'Anvers ait cherché à jeter de l'inquiétude dans les esprits, en témoignant la crainte que par suite de cette convention l'industrie du petit cabotage fût ruinée au profit de la navigation du Havre, le projet de loi sera certainement adopté, car ces craintes sont tout à fait chimériques, et il suf fit de lire le texte même de la convention pour s'en convaincre. »...