Extrait du journal

une enquête, une enquête sérieuse et approfondie , afin de rechercher les modifications qui devront être introduites dans la législation aujourd'hui en vigueur. Il mous semble que la longue discussion qui a occupé l'Assemblée rendra plus aisée la tâche de la commission d'enquête, et qu'enfin les vices à réformer sont justement ceux qui ont été signalés et reconnus par le rapport de la commission et par les orateurs de la majorité. Ainsi, ce que la perception a de gênant et de vexatoire sera certainement une des premières questions dont la commission d'enquête voudra s'occuper. La vente en détail du vin qui sert à la consom mation de la famille attirera aussi son attention, et elle aura à rechercher le moyen d'atténuer les droits qui le frappent, sans amoindrir celui qui atteint le vin consommé pour la satisfaction d'un plaisir ou d'un vice. Nous insistons sur ces divers points, afin qu'on sache bien'que si l'Assemblée Législative ne veut pas abolir, entièrement un im pôt nécessaire, elle est pourtant désireuse de faire disparaître tout ce qui, dans l'assiette de cet impôt comme dans sa perception, est de nature à soulever des plaintes légitimes. Nous dirons peu de chose de la séance. Elle a été remplie aux trois quarts par un discours do M. Jules Favre. Nous n'en parlerons pas. Nous sommes peu appréciateurs de ces plaidoiries d'a vocat portées à la tribune "parlementaire. Nous savons seulement que> M. Jules Favre a parlé pendant deux heures sans avoir rencontré une idée, un aperçu, un argument qui n'eût été déjà présenté avant lui. Il a pris à M. Grevy Fin— constiiutionnalité de l'impôt, et il l'a délayée ; il a pris àM. Mauguin l'iniquité de cet impôt, qui frappe les produits après que la terre a été frappée, et il a délayé celte iniquité -là ; il a pris aussi quelque chose à M. Bastiat. Il a pris partout, excepté dans son propre fonds. Après avoir copié les vivans, il a invoqué les morts, Mon tesquieu, Yauban, etc. Enfin il a essayé d'être spi rituel et mordant ; mais il faut croire qu'il était dans un mauvais jour, car il n'a pas même réussi à cela. Au début de la séance, le ministre des finances avait pris la parole pour maintenir l'exactitude des chiffres consignés dans les documens qui se trou vent dans le rapport de.la commission. M. Passy a terminé cette discussion mémorable ■par un résumé très précis et très substantiel de la question. A demain la discussion des articles....