Extrait du journal

LA POLITIQUE ANGLAISE A L’OCCASION DE L’EXPEDITION DE CONSTANTINE. 11 n’est que le malheur pour éprouver les amis. Si nous avions pris Constantine, personne ne s’aviserait de discuter notre droit de conquête ; on ne nous a pas chicanés pour Alger; pour Boue, Oran,-Bougie, Mascara : nous avons échoué ; on nous demande à quel titre nous avons prétendu nous emparer d’une ville arabe : on n’éliait pas si sévère sur le principe du chacun chez soi, lorsque nous assiégions Anvers en présence d’une armée prussienne, et lorsque nous passions entre Rome et l’Autriche pour sauter par-dessus les murs d’Ancône. Nous verrons bientôt quel accueil feront les gouvernements du Nord à la nouvelle de notre revers en Afrique ; en attendant, écoutons ce que dit l’Angleterre. Presque tous les journaux de Londres , après nous avoir payé le tribut de leurs froides condoléances, nous consolent comme on a coutume de consoler ceux que la fortune trahit : après tout, n’estce pas un peu de notre faute ? Qui nous pressait d’aller prendre Constantine ? qu’avions-nous besoin d’étendre si loin nos possessions ? < La France aurait mieux fait, dit le Globe , d’employer ses soldats à chasser don Carlos de la Navarre que de les envoyer contre le bey de Constantine , contre le sujet d’un souverain allié, du sultan de Constantinople. Quel était donc son crime ? sa fidélité à son souverain. C’est pour cela qu’un maréchal de France est allé ensevelir trois ou quatre mille Français dans les marais de l’Afrique. » Voici ce qu’on lit dans le Morning-Chronicle :...