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L’Assemblée nationale, 17 septembre 1851

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L’Assemblée nationale
17 septembre 1851


Extrait du journal

les objections. La forme monarchique est mon trée à ceux qui n’aiment pas la république. Cette présidence, leur dit-on, ne sera qu'une ré gence déguisée ; elle nous mène droit au Comte de Paris. La forme républicaine est montrée aux républicains, et on leur insinue que la présidence d’un prince de la maison de Bourbon sera une vé ritable consécration. Le prince sera le vrai prési dent d’une vraie république; il prendra sa charge au sérieux, il l’exercera en conscience, il fera son bail et cédera la place. Nous le disons tout net, si cela pouvait jamais con venir à M.le prince deJoinviile(et nous ne le croyons pas), cela ne nous conviendrait pas. Régent ou roi, c’est une usurpation sans nécessité, sans profit, sans dignité, et qui mène inévitablement, par une pente rapide, à un abîme; c’est le démenti le plus outrageant donné aux protestations du Roi sur la seule et unique cause qui lui fit accepter la couronne en 1830 ; — c’est la justification la plus éclatante donnée aux attaques dirigées, pendant dix-huit ans, contre la maison d’Orléans et son illustre chef. Président, c’est une équipée. Nous ne nous sentons pas de force à devenir républicains sous la présidence d’un prince de la maison de Bourbon plus que sous une autre. Si nous pouvions croire à la république, nous y croirions sans un prince; M. le prince de Joinville ne serait pas un président plus nécessaire que tout autre personnage politique, et même, parce qu'il est prince et fils du roi que la république a détrôné et exilé, tout autre conviendrait à ce poste mieux que lui. L'Ordre peut donc le voir, il ne nous a pas con verti. Tous'lcs efforts qu’il v faits, tous ceux qu’il fera pour nous rattacher à scs projets n’ont abouti qu’à nous prouver qu’il ignore également ce que c’est que la république et ce que c’est que la mo narchie ; ce que veulent et ont fait ses adversaires, et ce qu’il veut et fait lui-même. Henri de St-André....

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

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