Extrait du journal

La démission du prince de Hohenlohe n'est guère un succès pour M. de Biilow. Avoir essayé par tous les moyens comme il Ta fait, (la débarquer M. de Podbielsky et ne réussir qu'à provoquer le départ du directeur do l'Office colonial, parce qu'on n'est pas arrivé, à la suite d'une retentissante défaite au Reichstag, a obtenir sa nomination» au poste de ministre : voilà qui ne prouve pas, quoi qu'en disent les organes de la Wilheimstrasse, que règne une communion d'idées parfaite entre Guillaume II et son chancelier. On assure pourtant que celui-ci est prêt à s'accommoder de cette situation : nous ne nous en étonnerons pas de la part de l'homme qui a si facilement pris son parti de tous les échecs de sa politique pendant ces dernières années et qui n'hésitait pas à répondre à Bebél, au lendemain du jour où l'Allemagne avait été mise en minorité a Algésiras, qu'il ne pouvait que se féliciter des résultats de la Conférence marocaine pour la diplomatie impériale. Mais il reste à savoir si l'opinion publique d'Outre-Rhin est prête, elle, à se contenter de la ridicule sanction apportée aux récentes révélations sur les scandales coloniaux....