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L’Aurore, 19 novembre 1897

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L’Aurore
19 novembre 1897


Extrait du journal

Les conseils de guerre de 1871 ont fait fusiller copieusement les « criminels politiques a de la Commune, c'est-à-dire es Parisiens coupables surtout d'avoir, sis mois plus tôt, voulu combattre quand les généraux voulaient capituler. Les conseils de guerre ont fait fusiller Rossel, « criminel politique n, coupable surtout d'avoir flairé il Metz la trahison de Bazaine : et, .le l'aveu des metteurs en scène, te procès du traître Bazaine n'a été qu'une comédie arrangée d'avance. Le jury a fait guillotiner le « criminel politique » Vaillant, coupable uniquement d'avoir provoqué dans le troupeau parlementaire u e lamentable panique. Le jury a fait guillotiner encore Caserio, pour avoir donné un roup de couteau dans le ventre à Carnot, la Minerve panamiste. Et Dreyfus, proclamé coupable d'avoir donné un coup de couteau dans le dos à la France, est vivant. Même, il nous obsède....

À propos

Transfuge de L’Intransigeant, Ernest Vaughan fonde en 1897 L’Aurore. Cet organe républicain de tendance socialiste est d’abord animé par Georges Clemenceau. Son départ en 1906 réduit largement l’audience du journal. Il cesse de paraître en 1914. C’est en Une de L’Aurore qu’Émile Zola publie son célèbre article « J’accuse...! » le 13 janvier 1898.

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