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L’Émancipateur, 19 avril 1914

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L’Émancipateur
19 avril 1914


Extrait du journal

C'toypns, Désigné par mon Parti, après quatre années d’exercice du mandat législatif, je viens à nouveau solliciter vos suffrages. J éprouve, du choix qu'ont fait à /’ unani mi té les délégués du Congrès unde Saint Arnaud, un réel sentiment de fierté. Jamais mieux qu'à cette heure, je n'ai connu la joie qu'exalte, au cieur de l'honnête homme, la beauté du combat désintéressé pour l'idée. Je n’ai jamais entendu plus grave en moi la voix suprême du devoir. Kt je remercie de ma gratitude infime, tous 1rs vaillants compagnons de lutte qui, pour prix des services rendus, m'ont accordé la plus noble récompense que puisse envier l'homme public : le poste de lutte et de péril où l’on fait le sacri fice total de soi-même pour le bien publie. Ouvrier et (ils d'ouvrier, je suis fier de mes origines. J'ai tenté par des efforts persévérants de me rendre digne de tous ceux qui m’avaient confié le mandat de Député. J'ai essayé d'honorer la classe ouvrière. Tel j’étais voilà quatre ans, tel je suis aujourd'hui, après plus de vingt ans de participation aux luttes politiques. C’est dire que j'accepte l'intégralité du Programme du Grand Parti des Travailleurs, dont l'appel est aiîiché sur tous les murs du Pays. Je viens devant vous avec la conscience tranquille du devoir accompli. J’avais promis, sans aucune renonciation à mon programme de 1010, de rendre à ce pays la tranquillité à laquelle il aspirait, je crois y avoir réussi. Partisan résolu de la Liberté d’Opinion, j’ai toujours respecté l'opinion des autres. Depuis quatre ans, on n'a plus connu, dans notre région, l<> valse des fonctionnaires, frappés pour avoir osé user du Droit imprescriptible d'avoir une opinion. Droit (jui leur est donné par la Constitution et par l'Idée de Justice. Les tracasseries, les petitesses contre les uns et contre les autres me répugnaient. Elles me répugnent encore. Je n’ai jamais voulu abaisser le haut mandat que vous m'aviez confié en les employant. Vous savez, bien que aussi souvent que possible au milieu de vous, quelle activité j'ai déployée à la Chambre. Vous en avez jugé par la brochure très complète qui a été distribuée dans toutes les réunions publiques. Vous en jugerez parle résumé comparatif que vous trouverez d'autre part. Rapporteur de plusieurs projets de loi, j'ai fait adopter, le 30 mars 1012, par 1 unanimité de la < lhamhrc, la loi étendant, aux ouvriers bûche rons, les bénéfices de la loi sur les accidents du travail. Ce projet mis à l'ordre du jour du Sénat, grâce à ma persévérante insistance sera, j’en suis persuadé, voté pour être appliqué au 1" septembre prochain. Le vote de cette loi ne sera, je l'espère, que le prélude du vote de la loi sur les Accidents Agricoles dont le Rapport est déposé. Aucune question ne m’a laissé indifférent. Quelques-unes m'ont | appelé à la tribune de la Chambre pour y défendre les intérêts que vous ! m’avez confiés. Qu’il s agisse de 1 Elargissement dn ('dual du Dcrrg, de la Protection j des travailleurs agricoles, des (Questions forestières, de la Législution du I t mm il. de la Supjiression de la cote personnelle et tu obi Hère des soldats • mariés : toujours vous m'avez trouvé soucieux d'accomplir scrupuleuse- I ment et rigoureusement mon devoir. A la Commission d'Assurance cl. de Prévoyances Sociales, j'ai con- | tri hué de tous mes efforts à l'étude et à la préparation des lois qui (loi- ; vent atténuer la misère humaine et contribuer à diminuer la souffrance | de tous. Très résolument je crois que sans diminuer la puissance défensive de la France, on peut revenir au service militaire de deux ans. Non moins résolument je suis persuadé que l’on doit demander aux Citoyens de participer aux charges de la Nation, suivant leur puissance contributive en exonérant les petits. Très fermement je pense que pour faire disparaître le malaise dont souffre la France, il faut changer le mode de votation. CITOYENS, Mon attitude passée est pour vous, le plus sûr garant (h; ce que je puis faire dans l'avenir et c'est avec tranquillité, sans souci des miséra bles manœuvres politiciennes de dernière heure prévues, manœuvres qui ne peuvent surprendre votre haute conscience d’hommes libres, que j'attends votre décision du 2(> avril. ÉMILE-DUMAS (ht crier mécanicien Maire de Saiut-A mand Secréta i rc de ta Commission Pa rlemen/n i re d'Assurance cl de Préroi/ance Sociale Député sort a nt Candidat des l'rarailleurs...

À propos

L'Émancipateur est un hebdomadaire socialiste publié à Bourges à partir de 1906. Il paraît clandestinement sous l'Occupation, puis disparaît en 1952.

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