Extrait du journal

celle qu’ils ont reçue lorsqu’ils ont con tracté leur dette ; ils recevraient moins de francs qu’ils n’en ont déboursé pour produire leurs marchandises. A cet égard, la politique de revalorisation sui vie par l’Angleterre en 1925 est un en seignement définitif. Dès lors, l’attribution à la Banque de France du reliquat en espèces de la do tation du Fonds de soutien ne serait pas suivie d’une revalorisation des billets de banque en circulation. Elle ne serait pas non plus accom pagnée d’une diminution de la circula tion des billets. Supposons que les 7 milliards de la dotation se retrouvent au moment de la liquidation : il est certain qu’il ne serait pas possible de diminuer de 7 milliards la quantité de billets en circulation. Ce serait un coup terrible porté au régime monétaire, à tous les producteurs, à l'économie na tionale. Il est donc à prévoir que le règlement de liquidation se fera dans des condi tions autres que celles qui ont été pré vues. Ce sont là des problèmes techniques qui n'ont aucun caractère d’actualité, mais qui se poseront plus tard et qui ne peuvent pas être résolus tout de suite. C’est pourquoi beaucoup d’Etats, qui «Kit fait une dépréciation monéfTe, n'ont pas effectué une réévaluation de leur stock d’or (Angleterre) ; ou s’ils l’ont réévalué, ils n’ont pas pris de solution définitive sur l’emploi du produit de la réévaluation. Ils attendent la stabilisation légale de la monnaie, c’est-à-dire la fixation de la valeur lé gale de la nouvelle unité monétaire. Il est donc très probable que, en France, toutes ces questions se poseront plus tard, bien qu’elles semblent avoir été résolues dès maintenant....