Extrait du journal

L'ancien aumônier du 18* corps a donné, à Bordeaux, une conférence sur le 18* corps d’armée à travers la guerre. La séance fut ouverte par M. Phüippart, maire de Bordeaux, qui avait accepté la présidence de cette manifestation patrio tique. En présentant le conférencier, M. Philippart cita l’anecdote suivante, en core peu connue, et que les poilus de notre 18* entendront avec plaisir : « Un jour de bataille, un prêtre, au mi lieu do ses frères d’armes, a son cheval tué sous lui. Il ne veut pas quitter ses cama rades et parvient à s’emparer du cheval d’un officier allemand. Pendhnf. l’action, il est fait prisonnier et conduit devant un colonel bavarois qui l’interroge et le fait fouiller. On trouve sur lui une longue lettre que l’abbé envoyait à ses enfants de SaintEmilion. Cette missive devait être dictée par des sentiments bien élevés, car, après l’avoir lue et les larmes aux yeux, l’officier allemand fit remettre en liberté le digne prêtre, en exprimant le regret de ne pou voir confier ses enfants à un tel pasteur. Le héros de cette aventure était l'abbé Bergev. » M. Philippart termine par ces mots : « Heureuse votre paroisse, heureuses les âmes à qui vous enseignez, le devoir par votre exemple plus que par vos paroles ! » Les applaudissements furent unanimes. DANS LES ORDRES RELIGIEUX H est de principe et de tradition dans 16 monde catholique de croire que toutes les puissances infernales ont toujours été con jurées pour ôter aux âmes la vie de la foi. C'est pour lutter contre ces puissances d’enfer qu’ont été institués las Ordres reli gieux, soit actifs soit contemplatifs. L’entrée chez les Bénédictins d’un ancien député, le comte de Boury, qui vient de faire en Italie sa profession religieuse, est une occasion de rappeler en quoi con sistent les vœux religieux. Il y a trois.vœux fondamentaux de .«• religion. Ce sont les vœux de chasteté, d pauvreté et d'obéissance, communs à tous les Ordres religieux. Certains Ordres ajoutent aux trois vœux fondamentaux des vœux complémentaires. Ainsi la formule de profession bénédictine, résumant les trois vœux dans celui d'obéis sance qui, est le principal, étaye ce point central de la vio religieuse par deux autres vœux : celui de stabilité qui précède et qui est comme une garantie extérieure ; celui de conversion des mœurs, qui suit et qui est une garantie intérieure. On voit dans d’autres- Instituts le Vœu d’aller aux pays infidèles, ou de ne pas accepter de dignités, ou encore le vœu d’obéissance très spéciale au Souverain Pontife, comme les Jésuites, etc. -. Quant aiuferèglcs, elles sont très diverses, Les Ordres aclH^ënsâüîaiTOrmvmt^îra mêmes règles que les Ordres contemplatifs. Les Bénédictins pratiquent l'abstinence et le lever de nuit. Chez eux, l’abstinence est, conservée dans sa rigueur pendant l’Ayent et le Carême ; aux vigiles de certaines fêtes ; les mercredi, vendredi et samedi de chaque semaine ; à partir du 14 septembre, lo lundi aussi est un jour d’abstinence. Les jeûnes sont un peu plus fréquents' que ceux de l’Eglise. Le moine bénédictin se lève à 4 heures du matin, vit en communauté pour les offices, les repas et les récréations : pour le travail intellectuel et le repos, il est en cellule. LA VENGEANCE DE LA BÊTISE HUMAINE...