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La Croix, 10 décembre 1883

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La Croix
10 décembre 1883


Extrait du journal

Les missionnaires de France ont acheté par leur sang et aussi par le sang de nos soldats le droit de porter haut le pavillon français ; chacun savait là bas que les églises catholiques et les prê tres devaient être respectés, parce qu’ils sont sous' la protection de la France et qu’elle les défendrait. La grandeur qui en résultait pour la France et le bien des Ames pouvait durer ainsi longtemps, mal gré bien des fautes, quand nos soldats sont venus réclamer l’appui des chrétiens afin1 de défendre les droits de la France outragés par des pirates. Les chrétiens sachant qu'elle alliance les unit à nous, et oubliant ce qu’ils avaient souffert autrefois de nos précédentes inter ventions armées, se sont levés, nous ont ac cueilli, servi, et dernièrement ont imposé au nouveau roi d’Annam un traité que, Sans eux, nous n’eussions pas obtenu. Quand notre consul fuyait Hué, à cause de la guerre, les missionnaires seuls et les chrétiens gardaient notre maison consu laire. *** Aujourd’hui, la Chine, toujours rebelle à tout contact avec l’Europe chrétienne, parce qu’elle est en proie au démon qui y règne, la Chine, qui poursuit depuis des siècles le combat contre les droits du Christ, et qui a noyé le christianisme dans le saDg même de ses princes quand ils se sont convertis, la Chine intervient. Nos députés interviennent aussi et en couragent publiquement la Chine, et chan gent une affaire de piraterie, dont quelques soldats seraient venus à bout, en une grosse guerre. * * # Nous avons déjà fourni des armes aux Chinois, nous avons envoyé un officier français organiser une fonderie de canons qui fonctionne encore sous notre direction, nous avons eu pour tous ces orientaux ce que, dans un précédent article, nous nom mions te prosélytisme du canon. Et maintenant, le Parlement suspend l’en voi des renforts, met en doute son vote, et décrète presque d’accusation ses ministres et ses généraux. Ces paroles dn Parlement, et surtout celles qui sont favorables aux Chinois, sont envoyées chaque soir par le marquis de Tseng, grâce au télégraphe que nous avons fait poser jusqu’à Pékin, et qui semble en ce moment ne fonctionner que pour les Chinois. On peut supputer combien l’attitude du Parlement doit exciter à des efforts bel>i queux, auxquels on n’oserait os» songer, -ans cela, car on rednu-'a’t encore la France qui a pris P*km ea * * a Estimons par la pansée ce que produi rait chez nous, dans un différend analogue, des débats de députés du peuple ennemi,...

À propos

La Croix est un journal catholique conservateur créé par Emmanuel d’Alzon, prêtre de la Congrégation des assomptionnistes, en 1880. Quotidien depuis 1883, il continue d'être publié de nos jours, dans une version bien moins partisane et religieuse que par le passé.

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