Extrait du journal

je brûlerai la cervelle Allons, partons à l’instant, guidez-nous. Jupiter n’en menait pas très large. Michon lui faisait peur avec ses gestes désordonnés et un air de résolution farouche dont jus qu’à ce moment nui ne l'avait cru capable. Quand le nègre eut appris ce que venait de dire Claude, par le canal de Martin, lequel avait satisfait au désir de son neveu avec une fidélité irréprochable, il s’inclina» dé clarant qu’on n’avait qu’à le suivre. Juste en ce moment accourait Boubou. Le boy revenait sans voiture et sans chevaux, contre l’atteute de Martin. Mais ce fut Claude qui l’interpella le premier. — Tu n'as rien trouvé? lui dit-il, d’une voix frémissante. — Si, répondit Boubou, j’ai trouvé tout ce qu’il faut. Mais on ne veut pas plus louer les bâtes que la voiture. — Pourquoi ? — Parce qu’on sait que vous poursuivez les voleurs ae votre femme. — Eh bien! les propriétaires de ces che vaux sont donc d’accord avec eux? — Non; seulement ils ont peur que les montures et la voiture ne reviennent en mauvais état. Us consentent bien à vendre, mais pas à louer. — Èt combien le tout? — Six cent vingt dollars... Michon, tout entier à son besoin de ven geance, ne réfléchit pas une miaule. Lui, qui prouvait naguère combien ii savait cal culer, il fouilla d’un geste emporté dans sa poche en tira la somme demandée et dit: — Les voilà I va vite et reviens. — Un instant, un instant, s’écria l’oncle Martin dont la nature de commerçant ne s’accommodait pas d’un marché si lestement conclu par l’entremise d’un enfant, jç vais...