Extrait du journal

< La haine craint par-dessus tout de se délivrer de sot », a écrit Hervé Bazin, dans une oeuvre qui fit quelque bruit, Lu mort du petit cheval. Et par ce roman, l’auteur, malgré ses imprécations et ses blasphèmes, revient aux valeurs éprouvées qu'il avait foulées aux pieds dans son roman précédent : joies de l'amour conjugal et de la paternité. La haine qui sévit aujourd’hui, dans ce monde cassé en deux, peut-être craintelle de « se délivrer de soi ». Elle s’en délivre aux rares instants où une grande catastrophe s’abat sur une marine, une aviation. un pays : on songe, par exemple, aux éruptions volcaniques, aux tremblements de terre, aux épidémies. L’amour devient de nouveau comme le catalyseur du cœur unanime de l’humanité...