Extrait du journal

La Semaine catholique de Toulouse raconte un fait dont elle garantit. l’authenticité, ar rivé récemment dans cette ville, et qui pourra donner à réfléchir aux blasphémateurs du Christ et aux profanateurs des saintes images. On se préparait à célébrer une inhumation dans une des paroisses de faubourg. En atten dant l’arrivée du clergé, deux invités se pro menaient devant la maison mortuaire. La grande croix qu’on a coutume de placer au chevet du mort se trouvait appuyée à la mu raille extérieure de la maison, tout près de la porte d’entrée. Le Crucifix, il faut le dire, n’était pa9 en bon état, un de ses bras était un peu disloqué. Tout à coup, l’un des deux hommes que nous désignerons par X... se tourne vers l’image du Sauveur et ose l’apostropher en des termes d’une telle grossièreté que notre plume se refuse à les écrire. L’objurgation se terminait par ces mots : « Tu es bien mal f... et tu as bien besoin de te faire raccom moder les bras ! » Nos lecteurs verront bientôt au’il était nécessaire de reproduire ce der nier blasphème; ils voudront bien nous le pardonner. Le second promeneur que nous appellerons Z... était animé de sentiments très différents, mais il fut tellement saisi qu’il ne lui vint aux lèvres aucune parole de protestation. 11 se le reproche aujourd’hui. L’heure venue, la cérémonie s’accomplit sam autre incident...