Extrait du journal

La hausse des loyers est donc décidée ferme. Un assez long délai a seulement été accordé aux locataires, alun de leur permettre de se retourner. Cette hausse sera-t-elle suffisante pour orienter directement l’épargne vers des investissements immobiliers ? Il est permis d’en douter. Le gouvernement n’a pas pu augmenter les loyers dits ouvriers, loyers de logements occupés dans des maisons dont on souhaite en général le remplacement assez prochain, mais dont les propriétaires sont bien souvent peu fortunés. A ces derniers, il sera venu en aide par un système de compensation. De mime, on a du prévoir une Caisse de compensation pour l’entretien des immeubles, particulièrement onéreux dans le cas de ceux de ces immeubles dont les loyers sont les moins rémunérateurs. Une fois versées les cotisations qui seront exigées de lui, aucun propriétaire ne touchera de gros excédents et ne sera porté à entreprendre des constructions nouvelles. Or, il faut construire. Non seulement « le bâtiment » a cessé d'aller, chez nous, entre iris et iris, entre gag et igné — pendant dix bonnes années, — mais bien des immeubles ont été détruits. Seul l’Office national du logement créé à la demande de M. Dautry peut entreprendre la tâche gigantesque de rebâtir, en quelques dizaines d’années, assez de maisons pour loger convenablement les Français....