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La France, 16 octobre 1913

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La France
16 octobre 1913


Extrait du journal

L’Abandon des Trois fins Il paraît que demain, après le Congrès de Pau, le critérium du radicalisme sera le reniement de la loi de trois ans et l’en gagement de revenir aux deux ans par des moyens propres à ne pas compromet tre la défense nationale. Soit, et nous acceptons cette nécessité dès l’instant qu’on la subordonne à cette condition. Nous ne tenons pas plus que d’autres à imposer indéfiniment aux Français trois années de militarisme. Nous admettons donc avec plaisir qu’on puisse les réduire. Mais entendons-nous, il s’agit de ne pas compromettre la défen se nationale. Et voilà justement ce qui de vient la quadrature du cercle. Comment maintenir des effectifs qui puissent être opposés à ceux de l’Allemagne en dimi nuant la durée du service ? Jamais nous ne pourrons, même avec un entraînement préalable, mettre en ligne dès les pre miers jours de la guerre, c’est-à-dire en temps utile ,1c nombre de corps d’armée nécessaires pour répondre à une attaqu^ brusquée. Il nous semble que la question a été suffisamment étudiée pendant le cours de la discussion de la loi militaire pour que tous les arguments aient été épuisés. Or, on ne nous a proposé aucun système qui résistât à l’examen. Si nous avions eu la joie d’en connaître un seul qui donc ne l’eût pas adopté d’enthou siasme ? A quoi sert dès lors, de re venir sur un vote fatal, inspiré par les cir constances les plus impérieuses ? Nous disions alors : la loi militaire allemande fonctionnera en octobre. On riait. Ces jours-ci une dépêche du chef d’état-major allemand à l’empereur Guillaume révélait que l’exécution de la loi était un fait ac compli. Jusqu’à ce que nos voisins aient consenti à abolir les dispositions prises, nous sommes donc obligés de maintenir les nôtres. Par contre, ne serait-il pas dangereux de persuader tout un parti de l’inutilité d’une loi de défense nationale ? Quelle responsabilité écrasante prennent de vant l’avenir ceux qui, d’un « cœur léger, font œuvre I. politique en négligeant ses redoutables conséquences. 1...

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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