Extrait du journal

Sur un joyeux claquement de fouet, le cheval partit d’un trot allègre. Jus qu’à Faymont, la route remonte le cours de la Combeauté, sans rampe sensible, et ne devient montueuse qu’à l’entrée de la vallée des Roches. Là, comme la bête ralentissait son allure, Frantz sauta de la voiture ; il voulait revoir la cascade, but favori de ses anciennes promenades d’écolier. « Allez toujours, dit-il, je prendrai le chemin forestier ; attendez-moi à son débouché, vers les bois de la Vèche, si je n’y suis pas rendu avant vous. » D'un pas leste, il s’enfonça au creux du sentier. Dans la solitude, l’émotion intime de son âme communia avec la beauté religieuse des eaux et des bois. Leurs voix s’unissaient, en accompa rlement sympathique, à la symphonie e mélancolie et de tendresse qui chantait dans son cœur. Malgré le trouble où l’avaient jeté, la veille, les paroles de son père, sa jeunesse ne doutait pas de l’avenir. Il y aurait lutte, sans doute ; la victoire lui en serait plus belle ! Telles les eaux tu multueuses de la cascade sur laquelle il se penchait, qui, un instant contemies par les rocs dont tour lit est obstrué, s’enflent devant l’obstacle, l’escaladent, le franchissent et, après leur bouillonnant effort, retrouvent la limpidité dans leur cours assagi, telle lui apparaissait sa vie future après le triomphe de sou amour. La nature Feocou rageait de son exemple ; toi-même se fortifiait de so lennelles promesses gpttl confiait aux...