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La Lanterne, 6 juillet 1893

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La Lanterne
6 juillet 1893


Extrait du journal

Il semblait doux, lent et tpanquille comme les animaux, que l'an dernier encore, il menait paître à travers son bocage, passif comme eux, et comme eux sans révolte. Pourtant, au quartier, dès le lendemain de son arrivée, il en avait vu de dures : le lit en bascule, les draps en portefeuille et la couverte et la patience, toutes les brimades qu'inventa le génie du troupier. Puis, comme il était d'humeur bonasse et naïve, on avait fait de lui la bête de somme du peloton ; pour le punir d'une faute insignifiante, le brigadier l'avait « appointé de corvée à perpette », et les hommes et lui-même s'étant peu à peu habitués à cet état de choses, il était resté « homme de corvée à perpette». Il ne se plaignait pas, il ne se défendait pas, il supportait toutes les peines et toutes les numiliations d'une âme égale, avec la résignation calme d'un fataliste. Un sous-officier lui dit un jour, devant tout le peloton : « Pour lors, c'est vous qu'êtes la tête de Turc icil » Et lé brigadier, un instant après, répéta le prooosavec uns légère variante : « Tu as en-...

À propos

Le quotidien La Lanterne fut lancé le 21 avril 1877 à Paris par Eugène Mayer – alors coulissier à la Bourse – avec le soutien actif des radicaux de Lyon. Il connut d’abord un important succès grâce à une ample campagne de presse et à son soutien véhément du boulangisme. Titre phare de la presse radicale, le journal voit son influence s’affaiblir considérablement durant l’entre-deux-guerres avant de disparaitre définitivement en décembre 1928.

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