Extrait du journal

amusés, pour varier leurs plaisirs, a iouer aux hommes politiques et à sessaver dans la rédaction de documents diplomatiques. Mais si tout le problème complexe et redoutable est laissé de côté, on y aperçoit aisément la pen'sée dominante de jouer avant tout un mauvais tour au gouvernement. On y aperçOIt. aussi, parce que deux ou trois soi-disant socialistes allemands ont pénétré dans le Conseil des ministres, ,une sorte de naïve confiance dans la ■bonne foi de l'empereur Guillaume, transformé subitement en ange de ta paix. Tout cela est puéril, naïf et mesquin. On sent que ces braves gens seraient roulés comme des lapins par le J}lus niais des diplomates des Empires centraux. Aucun d'eux n'a vu que la proposition d'armistice, d'ailleurs beaucoup plus trouble et obscure qu'elle n'en a l'air, est ta dernière carie jouée par la dynastie des Hohenzollern AUX abois. Faut-il laisser Guillaume sauver sa dynastie, ou devons-nous, ci nous sommes assez forts militairement, la précipiter jusqu'au fond de ('abîme, ce qui- libérerait l'Allemagne en même temps que l'Europe ? Telle est la question qui se pose. Il n'y en a pas d'autre....