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La Lanterne, 19 mars 1879

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La Lanterne
19 mars 1879


Extrait du journal

d'accord. Que M. Grévy et M. Le Royer soient là, nous en sommes heureux, mais à condition qu'ils y soient non pas uniquement pour y être, mais pour faire au plus tôt et le mieux possible, ce pour quoi ils y ont été mis ; les affaires du pays, ses institutions et les hommes n'ont de valeur que par leur utilité, par le bien qu'ils font et les services qu'ils rendent. S'ils ne font rien et ne servent à rien, si bons qu'ils soient, ils ont tout juste la même valeur que pourraient avoir d'autres plus mauvais, s'ils ne bougeaient pas et ne faisaient rien. Où donc est pour moi la différence d'avoir dans mon écurie de bons chevaux ou des rosses, dans ma cave des grands vins ou de la piquette, si je n'attelle jamais les uns ni les autres et si je ne bois jamais de ceux-ci ni de ceux-là ? Et quelle est, pour le pays, l'utilité d'avoir de bons serviteurs, si ces serviteurs ne le servent pas et se contentent de ne pas le desservir ?...

À propos

Le quotidien La Lanterne fut lancé le 21 avril 1877 à Paris par Eugène Mayer – alors coulissier à la Bourse – avec le soutien actif des radicaux de Lyon. Il connut d’abord un important succès grâce à une ample campagne de presse et à son soutien véhément du boulangisme. Titre phare de la presse radicale, le journal voit son influence s’affaiblir considérablement durant l’entre-deux-guerres avant de disparaitre définitivement en décembre 1928.

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Données de classification
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