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La Lanterne, 21 mars 1920

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La Lanterne
21 mars 1920


Extrait du journal

De M. de La Balue à M. Caillaux, que de chambres ardentes et que de prisons ! Notre âme de chicaniers s'épanouit à chaque déposition. C'est contre l'accusé, quel -qu'il soit, que nos haines ou notre indignation se tournent. L'accusateur — le ministère public — jouit de la-faveur de la foule qui s'incline toujours devant le puissant pour accabler le faible. Les procureurs, les commissaires de police furent, dans tous les ré-r gimes, respectés et enviés. Le peuple les aime parce qu'ils sont l'instrument de son éternel désir de vengeance contre le Mauvais Sort qui les courbe dans la misère. Il lui apparaît que la Robe Rouge et la Hache du Bourreau exécutent ses ordres. Il est heureux quand tombe une tête et se délecte à la lecture des feuilles qui lui font pari des éclats de voix des chats-fourrés. Il a l'orgueil et le respect de l'erreur judiciaire. Cornmeil a envie d'étrangler ceux qui sont plus riches que lui, il est reconnaissant aux fonctionnaires de la justice d'accuser, de tourmenter, de violenter, d'exécuter...

À propos

Le quotidien La Lanterne fut lancé le 21 avril 1877 à Paris par Eugène Mayer – alors coulissier à la Bourse – avec le soutien actif des radicaux de Lyon. Il connut d’abord un important succès grâce à une ample campagne de presse et à son soutien véhément du boulangisme. Titre phare de la presse radicale, le journal voit son influence s’affaiblir considérablement durant l’entre-deux-guerres avant de disparaitre définitivement en décembre 1928.

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