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La Liberté, 16 août 1873

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La Liberté
16 août 1873


Extrait du journal

Trie note du journal le Français, que nous reproduisons plus loin, et dont l’autorité ne saurait faire doute pour qui connaît les attaches de notre confrère avec les principaux chefs de la droite et du centre droit, montre le néant des inventions auxquelles l'imagination affolée des radicaux se livre, depuis le 5 août, sur le compte dos fusillistes. Tous ceux des membres de la ma jefrité dont le Français a pu recueillir les impressions sont unanimes à reconnaître que si Vent revue de Froshdorf est une garantie d’union conservatrice rice dans le présent et une espérance de salut, pour la France dans l’avenir, il serait souverainement imprudent de chercher à en précipiter les conséquences. Les trois mois qui nous séparent du retour de l’Assemblée seront, employés par les partisans du rétablissement delà monarchie à négocier avec M. le comte de Chain bord « les conditions dans lesquelles cette monarchie serait proposée », et à présenter sur l'acceptation de ces conditions la décision des partis parlementaires et le sentiment du pays. Nous insistons à dessein sur ces derniers mots : ils prouvent que les u aspirants restaurateurs du trône et de l’autel », comme la presse radicale se complaît à le.s appeler, professent un grand respect des droits du peuple, ne songent aucunement à violenter sa conscience, et sont enfin très convaincus de la fragilité de tout édifice gouvernemental auquel manquerait l’appui de l'opinion publique. Comme nous voilà loin de ces nouvelles échevelées auxquelles un journal grave ouvrait, il y a deux jours, les colonnes de sa Dernière heure : Convocation hâtive do l’Assemblée; arrivée prochaine du comte de Chambord en France, etc. Comme nous voilà loin surtout de ce conte absurde que fait à ses Lecteurs ['Indépendance belge
La Liberté (1865-1940)

À propos

La Liberté est un quotidien fondé en 1865 par Charles Muller, publiciste et polémiste. En 1866, il est acquis par Émile de Girardin, qui quitte sa fonction de directeur à La Presse pour le diriger jusqu'en 1870. Considéré comme l’un des concepteurs de la presse bon marché, il va sauver le titre en faisant passer son prix en dessous du prix de revient, et en inventa un nouveau cadre : il réduit la taille des articles, et intégra des rubriques uniques de sports, d’actualités régionales ou de littérature.

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