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La Liberté, 17 août 1873

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La Liberté
17 août 1873


Extrait du journal

S’il faut en croire la Gazette de Cologne, le gouvernement allemand ne laisserait pas que d’être assez embarrassé des droits que lui confèrent les récentes lois ecclésiastiques concernant l’éducation des prêtres et la collation des bénéfices, lois votéessurson initiative. Au dire de la feuille prussienne, lo ministre des cultes a fait une tentative pour rétablir l’entente avec l'archevêque de Posen. « Il a invité le prélat à faire au président supérieur de la province des propositions concernant un nouveau règlement des séminaires de prêtres auxquels l’Rtat devrait refuser la reconnaissance officielle. Le gouvernement, ajoute la Gazette, n’aurait pas été éloigné de laisser subsister les séminaires sur la base d’un règlement approuve par les deux parties,et il a représenté très vivement à l’archevêque les suites que pourrait avoir pour tout son diocèse un refus. Mais l'archevêque a maintenu son point de vue : il ne reconnaîtra pas ]<>s lois ecclésiastiques; et il a prié le président supérieur de ne pas lui adressera l’avenir des demandes contraires à sa conscience. C’est évidemment à la suite de l’échec de cette tentative de transaction qu’ont été entamés contre l’éminent prélat les différents procès dont parle le Mémorial diplomatique, et qui tous ont trait à des nominations de curés et de vicaires, parfaitement conformes à l’ancienne législation concordataire, mais irrégulières au point de vue de la tyrannique législation nouvelle. MgrLedochovvski ayant refusé de comparaître devant le juge d’instruction, les tribunaux prononceront leur verdict par contumace. Quoi qu’il en soit, la démarche du gouvernement allemand auprès de l’archevêque de Posen est un fait d’une certaine portée. Peut-être le prince • le Bismarck commence-t-il à craindre que l’agitation religieuse qu’il a si imprudemment provoquée n’exerce une fâcheuse influence sur les élections générales qui vont avoir lieu très prochainement....
La Liberté (1865-1940)

À propos

La Liberté est un quotidien fondé en 1865 par Charles Muller, publiciste et polémiste. En 1866, il est acquis par Émile de Girardin, qui quitte sa fonction de directeur à La Presse pour le diriger jusqu'en 1870. Considéré comme l’un des concepteurs de la presse bon marché, il va sauver le titre en faisant passer son prix en dessous du prix de revient, et en inventa un nouveau cadre : il réduit la taille des articles, et intégra des rubriques uniques de sports, d’actualités régionales ou de littérature.

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