Extrait du journal

Que la Chambre ait hâte d’en terminer avec les affaires de Panama, rien n’est plus naturel. Messieurs les députés savent bien qu’ils sont finis, archi-finis; seule ment, il est important pour leur budget d’éviter une dissolution immédiate, afin de pouvoir siéger jusqu’au dernier jour de la session et toucher les vingt-cinq francs. Nos bons opportunistes torchent l’assiette au beurre avant de s’eu aller. Quant au gouvernement, il aurait bien lâché les Panamistes, peu lui aurait im porté d’abandonner à leurs malheureux sort députés, sénateurs et ministres compromis. Seulement, il y a un seule ment, et ce seulement est la clef des ordonnances de non-lieu et des acquitte ments probables. Le scandale de Panama a soulevé un petit coin de la cuisine électorale de la période boulangiste. Nous avons eu l’épisode Rouvier-Floquet, et cet épisode est le nœud de la uestion Panama. M. Cottu a été acquitté en grande par tie parce qu’il n’a pas raconté qu’on lui avait subtilisé trois lettres, et que ces trois lettres avaient passé de ses mains entre les mains de M. Brémont, dit Verragaude. Les juges et la Commission d’enquête n’ont pas osé interroger à fond ledit sieur Bréfliont. Ils n’ont pas interrogé non plus les...