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À la page, 23 août 1951

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23 août 1951


Extrait du journal

Jl AMAIS époque, sans doute, ne fut plus fertile que la fi nôtre en réunions internationales. Les grandes villes " de tous les continents se disputent l’honneur d’être tour à tour un lieu de rencontre. Aucune nation ne se sent satisfaite à l’intérieur de ses frontières. Les peuples ont enfin compris qu’ils doivent vivre et travailler ensemble, que le sort du monde dépend de leur entente. La tradition veut que les délégués à ces assises interna tionales soient des ministres ou des plénipotentiaires che vronnés. Spécialistes des questions politiques, économiques ou militaires, ils défendent avec compétence les intérêts du pays qu’ils représentent. Ils savent d’avance ce qui leur est permis d’accepter ou de refuser. Et comme, la plupart du temps, chacun ne veut pas abandonner sa position, les discussions s’éternisent et l’on finit par se séparer sans avoir rien décidé. Il ne faut pas être pessimiste. Une entente à l’échelle mondiale ne peut pas se décider du jour au lendemain. L’important est que les hommes ne se lassent pas de se tendre la main. Avec le temps et beaucoup de bonne volonté, ils finiront bien par se rejoindre. Les jeunes, eux aussi, ont compris cette nécessité de l’union des peuples. Depuis cinq ans, ils se sont groupés dans une organisation internationale qu’ils ont appelée la W. A. Y. et qui signifie Assemblée mondiale de la jeunesse. Au départ, sept nations, dont la France, y étaient repré sentées. Aujourd’hui, plus de vingt pays importants y ont adhéré, représentant plusieurs dizaines de millions de | jeunes, désireux de voir améliorer leurs conditions de vie 1 dans un monde plus fraternel. Réunis en ce moment à l’Université Cornell, à New-York, les délégués de l’Assemblée mondiale de la jeunesse étu- j dient les moyens de faire respecter les droits de l’homme, j Ils sont pour des décisions concrètes et rapides. Ainsi, ils ont voté une résolution demandant à tous les gouvernements du monde d’octroyer automatiquement des passeports aux jeunes qui désirent voyager à l’étranger. Se font-ils illusion sur leurs chances de succès ? Peu importe ! C’est déjà beau d’avoir ce désir d’ouvrir les bar rières qui séparent les peuples. Elles finiront bien par tomber I sous la poussée de tant de jeunes qui veulent enfin s’aimer comme des frères. N’est-ce pas le souhait constant d’un cœur chrétien? G. RAVOIN....
À la page (1930-1951)

À propos

Données de classification
  • dunkerque
  • france
  • new-york
  • assemblée mondiale de la jeunesse
  • croisade des aveugles