Extrait du journal

Mais c’est un misérable, un brigand, cet homme 1 — Il m’avait promis le mariage. — Pour obtenir de vous ce qu’il voulait, et, quand il vous a vue enceinte, 11 vous a lâchement abandonnée. Pauvre enfant, pauvre enfant I Combien n’y en a-t-il pas de malheureuses comme vous I Ah I les hommes ne valent pas grand’chose, ce sont des monstres I La Jeune fille poussa un long soupir et ses larmes Jaillirent. — Il m’aimait et Je suis sûre qu’il m’ai me toujours, dlt-ella. — S’il vous aime, pourquoi vous laisset-il dans la peine f — Il croit que Je l’ai trompé. — Alors, c’est un eot I — Hélas ! les apparences étaient contre moi. — Ah! — Un dimanche, des amies, de fausses amies m’entraînèrent dans un bat En sortant du bal on entra dans un cabaret; 11 y avait avec nous plusieurs Jeunes gens. Je ne sais comment cela s’est fait. Je me trouvai à moitié grisée; je crois bien qu'on avait mis quelque chose dans ce qu’on m'a fait boire. » Un des Jeunes gens, que je- n’a! Ja mais revu depuis, me tenait dans ses bras et Je riais; il m’embrassait, je le latasans faire, et J'eus, hélas 1 la faiblesse de l’embrasser aussi. » Une des demoiselles avec qui J étais raconta la chose, en l’arrangeant à sa manière. Alors un ami de mon amou reux, qui m'avait fait la cour et que je n’avate pas voulu écouter, lui monta ia tête contre mol. J'eus beau me défendre, lut crier que Je n’étale pas coupable, que tout ee qu’on lui avait dit était faux. U ne...