Extrait du journal

^004»* Dansons h capucine y a pins dpain blanc chez nous». Hop ! C’était à prévoir, comme nous avons mangé notre pain blanc le premier, nous al lons, de par la grâce des restrictions, et pour assurer la fameuse « soudure ». être condam nés quelques semaines au pain bis. En effet, une dépêche vient d’être adressée aux meuniers pour la nouvelle fabrication du pain. En voioi le texte : 40 % de seigle si les meuniers ne disposent pas d'autre succédané que le seigle ; 25 % de maïs, s'ils ne disposent que de maïs ; 35 % de seigle et mais mélangé, s’ils dis posent de maïs e* de seigle. Ce régime, fort heureusement, sera, on nous l’affirme, d'assez courte durée t avouons, d’ailleurs, que nous en souffrirons moins que... de l’augmentation ou de la pénurie de tabac? N’e.it-ce pas, messieurs ? Les boulangers que nous avons consultés hier sur cette nouvelle panification furent d’ailleurs optimistes : — Nous emploierons sans doute, à Paris, le seigle, qui donne, mélangé au froment, un pain d’excellente qualité .et dont notre clien tèle n’aura pas lieu de se plaindre. D’ailleurs, souvenez-vous qu'avant même la guerre on demandait, par pure gourmandise, dans les cafés et les brasseries, un « sandwich au pain noir »....