Extrait du journal

te boicbcvist.es » qui ne représentaient, à tout prendre, pour ce pays, épris d'ordre et de liberté, qu'un médiocre danger, il reste que la Chambre actuelle a été élue sur un programme purement négatif. Or, c’est un fait qu’on ne gouverne pas uti lement, ni longtemps, contre quelque chose ou contre quelqu’un. Une portion du parti radical, dont tout le program me tenait dans l’anticléricalisme, en a fait récemment encore 1 expérience. Et cette vérité est plus évidente encore après la guerre, alors que la France est à re construire. Il faut beaucoup de ruse ou beaucoup d’ignorance pour faire, on feindre, cct imposable rien de travailler au relève ment du pays dans F union la plus large des partis, de ne plus faire de politique mais de l’économique. Car il n’est pas de loi, d’impôt, de convention qui n’ait invinciblement une contrepartie politique. Cela est si vrai qu’il n’est pas de pro jet derrière lequel ne sc fasse un groupe ment de partis et que la Chambre n’a pas, dans le fait, témoigné de passions politiques moins vives que celles qui l’ont précédée. Ces passions trouvent un écho dans le pays, qui montre quelque inquiétude. L'opinion hésite, parce que les électeurs n’ont pas été appelés a sc prononcer sur un programme positif. Venue des points les plus opposés de l'horizon politique, dans liens nécessaires, la majorité de la Chambre est lente à se grouper utile ment et Ton ae sait encore si ce groupe ment sc fera, ni comment. Seule une grande question, qui domine et condi tionne toutes les autres, celle des rapports du capital et du travail permettrait à cette majorité de s’affirmer. Jusque là l’existence des ministères demeurera aus si précaire que par le passé. Maurice VITRAC....