Extrait du journal

Les militants du parti socialiste s’inqilièlent d'entendre dire que les iiulications rapportées de Russie par MM Marcel Cachin et Frossard ont semé la division dans le parti. Us prétendent que c'est un bruit que leurs ennemis l'ont courir. Comme je ne suis point de vos ennemis-là, je ne risquerai pas cette affirmation catégorique. Cependant, je suis bien obligé de constater que lesdites déclarations — celles qui sont déjà publiques ou surtout celles qui ne le *ont pas encore — paraissent avoir tout de même provoqué une inquiétude assez vive. 11 suffit de lire 1' « Humanité » pour j s’en rendre compte et force est bien de constater que M. Mayéras. par exemple, ! ne dissimule pas ses préoccupations. On peut s'inquiéter à ne mis bon comp te. d ailleurs, car entre beaucoup d'au tres exigences singulières, celle, par exemple, de vouloir remplacer ’e mot « socialiste » par le mot ; communiste « «omble bien dépasser la portée d"u;i ba nal changement d’étiquette. Socialisme et communisme sont deux choses bien distinctes et je 'persiste anomie., pour ma part, à croire que ce sont deux choses qui ne s’accordent point, ur : ceux mêmes qui ne savent pas très bien j pe que signifie le mot socialisme — il j Y en a encore quelques-uns au sein du j parti — ceux-là savent encore moins ce i que veut dire le moi communisme i Pourtant, comme le sens exact de. ce 1 mot leur apparaît tout de même, dans j le langage courant, plus précis et plus j étroit que le sens du mot employé jus- i qu’ici, ces braves gens résistent un peu. | lis. demandent des explications. Il- j éprouvent le besoin pressant do savoir où on les mène et comment on entend les mener. Us veulent connaître le buù mais ils entendent, en même temps, qu'on leur décrive les chemins qui les y conduiront. Pour le premier point» il ne saurait ; embarrasser personne. Ce but est un i idéal ; or, un idéal est, par essence, un»' chose qu'on peut décrire avec d’autant i...