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La Petite République, 20 mars 1895

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La Petite République
20 mars 1895


Extrait du journal

menis corporatifs, voilà la stratégie nécessaire, la tactique fatale et triom phante du prolétariat luttant pour ses intérêts, ses droits et son émancipation. C’est là. dans ces groupements pro fessionnels, que s’amassent, comme sous le rocher les eaux silencieuses, les énergies latentes. Isolé, le travailleur est un grain de sable, emporté par tous les vents; groupé, l’ouvrier tait bloc et forcément réfléchit, forme ses idées, les discute. il gagne, au syndicat, une conscience plus avisée de son intérêt, un cerveau central pour comprendre et comparer les divers éléments d’une situation, pour combiner la lutte. Le syndicat, c’est à la fois le présent et l’avenir; c’est la nécessité immédiate et urgente, la résistance à l’exploitation éhontée, et c’est la préparation des jours meilleurs et d’un ordre nou veau. Nécessité présente : car partout où le syndicat e-t faible et délaissé, tenez pour certain que le patron sera vite ar rogent e! absolu. Los travailleurs, par...

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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