Extrait du journal

JUSTICE MILITAIRE ! Au conseil de guerre de Nancy Une fois de plus, nous avons à enregistrer ce que le faussaire de Pellieux nous a prédit : à savoir que la justice militaire n’est pas la même que l’autre ! Dans sa séance du 13 janvier 1903, le con seil de guerre du 20® corps, ayant ses assises à Nancy, avait à s’occuper de plusieurs cau ses, notamment do celle concernant un vol de deux timbres, commis par un soldat, cava lier au 5* chasseurs, en garnison à Neufchâtcau, et d’une autre concernant un sergentfourrier du 146e de ligne à Toul, pour détour nement de fonds destinés à payer le prêt de la compagnie. D’un tempérament noceur et joueur et ne pouvant suffire à ses multiples dépenses, ce dernier avait usé de l’autorité de ses galons pour emprunter de l’argent aux hommes de sa compagnie ; ces « emprunts » s’élevèrent à plus de 200 francs. Or, en vertu de l’article 136 du code de jus tice militaire, le conseil a acquitté le sergentfourrier comme non coupable. Et sans doute en vertu du même article, le soldat coupable du vol de deux timbres a été condamné par le même conseil à un an de prison. Voilà la justice militaire t P.-...