Extrait du journal

Lyon, 26 septembre. L’insécurité est à la mode, c’est un fait. Et les arbitres de cette mode fâcheuse sont messieurs les apaches dont le genre détes table do vie cadre mal avec nos habitudes modernes de paix et de tranquillité. Paris, Marseille en souffrent, Marseille surtout, où le revolver et le couteau jouent chaque jour trop réellement, jouent avec exagéra tion, comme il convient en la capitale du Midi. Et Lyon, doivent sc demander les amateurs de nuits tragiques, que fait Lyon ? La grande cité du Sud-Est a-t-elle aussi des doléances à clamer ; subit-elle comme les autres les exploits de bandes meurtrières ? Il faut nous parler de Lyon. Eh bien voici. Est-ce parce que Lyon est passée au rang de troisième ville de France, et qu’elle a abandonné — non point de son gré — à Marseille, le droit de marcher derrière Paris ? Lyon jouit, au point de vue de la sécurité, d'une enviable situation et les agressions y sont à peu près inconnues. J'entends les agressions à main armée, ayant pour but le vol ou seulement le besoin de se faire la main, car nous avons connu dernièrement un genre particulier d’attaques sur lequel je reviendrai tout à l’heure. C’est indiscutable ; depuis des mois il n’y a pas eu à Lyon un seul assas sinat. Les brigades de la Sûreté et les agents cyclistes, qui la nuit battent sans relâche les pavés 11c rentrent au matin qu'avec une liste de vagues contraventions, ne capturent çà cl là que d insignifiants va gabonds....