Extrait du journal

Le comte Spérauky était conseiller privé actuel et président de la sec tion législative du conseil de l’empire. Le comte Spérausky avait eu l’intention de faire traduire et de publier en français la pardi; la plus importante du code russe. La mort de cet homme d’état fera peut-être que ce projet sera abandonné ou du moins ajourné. Nouvelles de la Hollande.— La Haye, 13 mars. — Il règne toujours beaucoup de mouvement sur nos frontières et dans les places fortes. On ne peut pas dire «pie le numérique de l’armée éprouve des augmentations considérables, mais c’est le matériel que l’on renforce, ce sont les maga sins que l’on remplit, ce sont les fortifications de campagne et autres que l’on établit, ce sont enfin h» chevaux de la cavalerie et de l’artillerie dont on augmente le nombre ; tout prouve, ei- un mot, que le cabinet de La Haye n’est pas aussi persuadé de l’issue pacifique de la question belge que d'autres paraissent le croire. Il est cependant difficile de donner des détails exacts sur nos arméniens des frontières. Le llandelsblad et les autres journaux gardent à cet égard un silence ridicule ; ils suivent à la lettre l’ordre ou l'invitation qui, dans ce but, leur a été envoyé de haut lieu. On vient de recevoir des nouvelles de nos possessions dans les Indes Orientales. Ces belles contrées répondent aux espérances que leur heu reuse position et l’extrême fertilité du sol avaient fait naître. C’est surtout à file de Java, celle perle de l’Orient, dont la possession est un crime aux yeux des Anglais, que s'appliquent nos observations. Sur toute l’étendue de cette île, la plus profonde paix n’a pas cessé de régner un seul ins tant; toutes les populations indigènes sont soumises et amies. L’agricul ture y a pris un immense développement ; appuyée par les efforts éclairés de l’habile gouverneur-général, elle rend en ce moment le décuple de ce qu’elle a produit il y a quelques années seulement. L île de Sumatra, voi sine de Java, et qui nous appartient également en grande partie, ne se trouve pas dans un état aussi prospère. Le sol n’y est pas moins fertile, mais les indigènes paraissent y être d’un naturel plus indomptable et les nôtres sont souvent dans la nécessité de faire la guerre. Les nouvelles reçues aujourd’hui, et qui datent du mois d’octobre dernier, parlent de plusieurs de ces combats. Quelques petites expéditions de troupes hol landaises ont même dû être faites dans l'intérieur de cette île, et il faut le dire, partout nos troupes ont déployé une grande valeur. Presque toutes les contrées dans les environs immédiats de nos possessions sur la rôte occidentale de cette lie, ont été pacifiées, et sur plusieurs points les In diens ont essuyé des échecs sensibles. Dans les derniers temps, le pays avait souffert de la sécheresse....