Extrait du journal

obligés de combattre ancienne patrie. Enfin, on s’imaginait que l’annexion ne se rait que de courte durée. Les jeunes gens étaient sous le coup de ce sentiment. Nous désirons qu on permette à ces anciens réfractaires, dont les plus anciens ont déjà 00 ans, de pouvoir revenir dans le pays. L’orateur expose la situation des émigrants qui ont quitté le pays pour chercher à gagner leur vie ailleurs, pour améliorer leur situation. De 1884 à 1894 six millions d'Allemands ont émigré. Ils peuvent revenir dans le pays ; pourquoi ne dunue-t-ou pas celte faculté aux émigrants d’Alsace-Lorraine ? Ils ne veulent passe fixer définitivement ; ils veulent prier sur la tombe des parents ; ils ne songent pas à faire du tort à la cause allemande Qii’011 leur montre donc quelque bienveillance. (Hravos.) M. Drumm, libéral ^L’orateur s’exprime en dialecte mulbou sien). Je n’estime pas qu’il soit nécessaire de » prier - l’assemblée d’adopter la motion. Nos sentiments sont unanimes dans cette question La plus grande faute que l'Allemagne ait commise après 1870 c’est de n’avoir pas été généreuse On a fait porter la culotte prussienne à nos enfants C’était inhumain. (Très bien ) Si la France avait vaincu, elle s’y serait prise autrement. (7Tes bien a Voyez ce qu’on a fait eu Algérie : voyez comment on a traité les Boërs. Et si moi j avais été de la classe de 1872, je serais parti aussi. (Hilarité.) Qu’on considéré seulement co que l'Alsacc-Lorraine a perdu par suite de l'émigration, au moins 2 milliards. Je ne parle pas des sentiments déchirants qui ont dû se produire aux séparations. M Drumm raconte les impressions d'émi grants : Nous avons, disent-ils. ce qu’il nous faut pour vivre : mais nous n'avons pas qu'il nous faut pour mourir. {Sensation.)] Or, Messieurs, ce serait le moment de vous montrer un peu de prévenance Montrez-vous du bon côté (Hilarité) ; permettez aux réfrac taires de revenir au pays, de revoir leurs pa rents, de passer quelques heures dans le pays qui leur est cher. (Très bien.)...