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L’Ami du peuple, 25 janvier 1931

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L’Ami du peuple
25 janvier 1931


Extrait du journal

Les trompettes pastellistes avaient sonné si fort, dès la chute du cabinet Sleeg, la réclame des produits Briand que les murs du J éricho-Elyséen en furent, sinon ébranlés, du moins impressionnés. Le chef de l’Etat dut demander à M. Briand s’il n aurait pas envie, par hasard, de gouverner la France. A quoi son interlocuteur lui répondit, du bout du fil, que le gouvernement des Etats-Unis d’Europe suffisait à occuper ses loisirs. Nous expliquions hier ici. par avance, les raisons qui nous faisaient miser sur un refus de M. Briand. Ce dernier veut être président de la République, et la démagogie genevoise convient mieux à son jeu que les responsabilités du pouvoir. Avec des jobards, d’ailleurs terriblement dangereux pour la France, il se pousse. Au contraire, les réalités gouvernementales le conduiraient tout droit à un échec. Son genre de génie le voue aux paroles femelles. Il le sait. Il le sent. C’est donc vers la gen. masculine que devait se diriger le chef de VEtat, ce qu’il a fait....
L’Ami du peuple du soir (1928-1933)

À propos

L’Ami du peuple, édition du soir, est un quotidien français fondé par le parfumeur François Coty. Anti-parlementaire et très éloigné du titre homonyme créé par Marat 140 ans plus tôt, L’Ami du peuple était ouvertement xénophobe, antisémite et nationaliste. Il a été diffusé du 5 novembre 1928 au 7 mai 1933. Tout comme son édition matinale, son très faible coût le destinait aux classes moyennes, et son horaire de publication lui permettait d’inclure les dernières actualités du jour. 

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