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L’Assemblée nationale, 24 juin 1857

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L’Assemblée nationale
24 juin 1857


Extrait du journal

son idole ; — puis, lorsqu’elle eut suivi maître RœSsler.qui voulait conduire la princesse à l’ap partement réservé aux^tètes couronnées, selon son emphatique expression, lorsqu'il se retrouva pres que seul au milieu de cette légion de laquais, il regarda en soupirant ses pauvres habits, songea à son humble condition... et il tomba en une rê verie profonde— Eh bien! mon jeune coq, lui dit tout à coup la voix joyeuse de maître Kœssler qui était revenu à ses fourneaux, vous paraissez bien morose de puis un moment. — Moi? fit l'écolier en tressaillant. — Dame ! vous avez la lèvre pendante et l’œil morne... — Je suis las... Voilà tout. — Voulez-vous dîner ? — Oui, dit l’écolier en se levant. Puis vous ferez seller mon cheval. — Comment ! dit l’hôte, vous repartez ce soir? Mais il est presque huit... et vous n’arriverez pas à Manheim avant deux heures du matin. v — Je suis pressé... répondit laconiquement l’écolier. Il obéissait, en ce moment, à une voix secrète qui lui disait : — Fuis... fuis au plus vite... l'atmosphère que tu respires est mortelle. On servit à l’écolier un morceau de lard salé, une pinte de bière, quelques fruits et un morceau de pâtisserie aux cerises, sur une table dressée en un coin de la cuisine, et il prit son repas à la hâte, comme un homme pressé de s'en aller. Tandis qu’il mangeait, Rudi reparut. Le page venait droit à l’hôte, et lui disait en souriant : — Hé! maître hôtelier du diable, avez vous servi sur la table de la princesse palatine le meil leur vin de votre cave ? — En doutez-vous, Monseigneur, murmura 1 hôte scandalise d’un tel doute. — C’est que, continua Rudi, le bon vin, en ce...

À propos

La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.

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