Extrait du journal

La persécution 'de l'Eglise continue. Les cardinaux et leurs évêques ayant violé le Concordat, dans son esprit, sinon dans son texte, par la publication de lettres dç censure à l'adresse du gouvernement, le conseil des ministres a décidé sans rire de les déférer comme d'abus au Conseil d'Etat. C'est une manière assez connue de se moquer du monde. Si les cardinaux et évêques avaient parlé « dans l'exercice de leur ministère » ils auraient encouru la prison. S'ils avaient inséré leurs Censurés dans ïc des instructions pastorales « ils s'exposeraient au bannissement. Pour tourner la loi, il leur a suffi d'une lettre, parfaitement inconstitutionnelle d'ailleurs, au président de la République. Lo code n'a pas prévu le cas, par la raison bien simple que Napoléon, qui mettait le pape sous les verrous, aurait reçu à coups de botte l'évêque qui se serait permis de lui adresser des remonte aces....