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L’Aurore, 5 juillet 1905

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L’Aurore
5 juillet 1905


Extrait du journal

Que la partie de construction ne soit pas une des sept merveilles du monde, qu'il s'y rencontre des faiblesses, des défectuosités voulues, des dispositions incohérentes ou contradictoires, celuilà seul pourra s'en étonner qui ne connaît pas les assemblées parlementaires et les fluctuations des majorités. Cet acte do révolution n'est point de révolutionnaires, malgré la part notable qu'y ont prise de braves bourgeois qui ne croient pouvoir faire de la modération qu'après s'être parés de devises subversives. ïls raseront la société capitaliste demain, mais ils en consolident d'abord tout ce qui peut subsister des vieux étais pontificaux pour se ménager apparemment la gloire de vaincre un plus redoutable adversaire. Cela au nom de la liberté dont nous les avons vus montrer un souci plus que médiocre dans le domaine de l'enseignement. 11 n'importe, la loi, telle qu'elle se présente avec la double recommandation de M. Jaurès et de M. Deschanel, est nn compromis acceptable pour le moment....

À propos

Transfuge de L’Intransigeant, Ernest Vaughan fonde en 1897 L’Aurore. Cet organe républicain de tendance socialiste est d’abord animé par Georges Clemenceau. Son départ en 1906 réduit largement l’audience du journal. Il cesse de paraître en 1914. C’est en Une de L’Aurore qu’Émile Zola publie son célèbre article « J’accuse...! » le 13 janvier 1898.

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