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L’Aurore, 5 juin 1898

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L’Aurore
5 juin 1898


Extrait du journal

Cette fin est pitoyable. Les ennemis de M. Rochefort - on assure qu'il en a quelques-uns - doivent eux-memes être pris de commisération. Lequel croyait assez en la vengeance des dieux pour oser espérer une revanche aussi cruelle? De Dunkerque à Carcassonne, de Nice à Brest, comme dirait le Giboyer du Petit Journal, un formidable haro s'élève sur le grand pamphlétaire. Tout le parti socialiste - un million d'électeurs 1 - l'exécute avec une unanimité qui réalise déjà l'unité d'action éloquemment prônée par Jaurès. Lisez, dans la Petite République ou dans l'Aurore, les ordres du jour qui affluent de tous les points de la France. M Henri Rochefort s'y trouve régulièrement qualifié de renégat, de traître... J'en passe, et de plus dures. Jugez !...

À propos

Transfuge de L’Intransigeant, Ernest Vaughan fonde en 1897 L’Aurore. Cet organe républicain de tendance socialiste est d’abord animé par Georges Clemenceau. Son départ en 1906 réduit largement l’audience du journal. Il cesse de paraître en 1914. C’est en Une de L’Aurore qu’Émile Zola publie son célèbre article « J’accuse...! » le 13 janvier 1898.

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