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L’Aurore, 6 mars 1912

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L’Aurore
6 mars 1912


Extrait du journal

On attendait,, avec une bien compréhensible curiosité, ce que dirait M. Poincaré à la commission du suffrage universel chargée d'examiner l'amendement de M. Jaurès, pris en considération par la Chambre. Le président du conseil a été très net. Le gouvernement ne veut et ne peut gouverner qu'avec la majorité républicaine. Or, une réforme qui groupe contre eiie 240 membres de cette majorité ne peut pas se poursuivre d&na la voie qu'elle a suivie jusque-là. Le vote émis par la Chambre dans sa séance de lundi montre nettement que l'accord entre républicains ne peut pas se faire sur les dispositions de l'amendement Jaurès. Le gouvernement i'a déclaré dès le premier jour. Il n'appuiera qu'une réforme faite avec l'assentiment des groupes de gauche. La déclaration, très précise, sans réserves, du président du conseil n'a pas été sans soulever une certaine émotion parmi les membres proportionnalistes de la commission, désormais abandonnés à eux-mêmes....

À propos

Transfuge de L’Intransigeant, Ernest Vaughan fonde en 1897 L’Aurore. Cet organe républicain de tendance socialiste est d’abord animé par Georges Clemenceau. Son départ en 1906 réduit largement l’audience du journal. Il cesse de paraître en 1914. C’est en Une de L’Aurore qu’Émile Zola publie son célèbre article « J’accuse...! » le 13 janvier 1898.

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