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L’Aurore, 9 juin 1898

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L’Aurore
9 juin 1898


Extrait du journal

Si naïf .qu'il se prétende, M. Rochefort ne l'est pas au point de s'imaginer que je me laisserai égorger,tel un pauvre agneau i sans défense. Je suis un agneau récalcitrant, J'admire la désinvolture avec laquelle ce gentilhomme répudie les responsabilités gênantes. Lui aussi, exploitant son séjour forcédans la capitale de la loyale Angleterre, veut se faire blanchir à Londres. Je n'y verrais pas d'inconvénient si, par contre-coup, il ne cherchait à me noir?cir moi-même. À chacun sa part, monsieur Rochefort! Je vais délimiter la vôtre et vous la distribuer en menues tranches, .histoire de ne fatiguer ni vous, ni moi, ni nos communs lecteurs. Les bons comptes font les bons amis, permettez moi de régler le vôtre....

À propos

Transfuge de L’Intransigeant, Ernest Vaughan fonde en 1897 L’Aurore. Cet organe républicain de tendance socialiste est d’abord animé par Georges Clemenceau. Son départ en 1906 réduit largement l’audience du journal. Il cesse de paraître en 1914. C’est en Une de L’Aurore qu’Émile Zola publie son célèbre article « J’accuse...! » le 13 janvier 1898.

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