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L’Aurore, 10 mai 1906

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L’Aurore
10 mai 1906


Extrait du journal

Quoi qu'il en «oit, le bon apôtre nous met en garde contre les entrainements inconsidérés de la discipline. Charitablement ii nous prévient des dansera que nous feraient courir des désistements trop loyaux «;n faveur des socialistes. C'est d'ailleurs tme justice. 4 rendis aux journaux de droite qu'ils nous ont toujours mis en gardé contre la truculence collectivistes : « Méfiez-vous ! nous criaient-ils avant le 6 mai. Vous oignez ces vilains ; bientôt ils vous pondront. » K-t maintenant. ils nous disent : « Surtout, n'allez pas embrasser ees rivaux ; ils vous étoufferaient 1 » C'est -ordinairement le contraire qui se produit. L'ordre naturel des choses étant ainsi renversé, il faut bien avouer que la révolution est à nos portes. N'y est-elle pas d'ailleurs venue toquer le premier mai, si timidement à vrai dire tfue presque personne ne s'en est aperçu ? C'était apparemment la révolution pacifique....

À propos

Transfuge de L’Intransigeant, Ernest Vaughan fonde en 1897 L’Aurore. Cet organe républicain de tendance socialiste est d’abord animé par Georges Clemenceau. Son départ en 1906 réduit largement l’audience du journal. Il cesse de paraître en 1914. C’est en Une de L’Aurore qu’Émile Zola publie son célèbre article « J’accuse...! » le 13 janvier 1898.

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