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L’Aurore, 14 mai 1906

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L’Aurore
14 mai 1906


Extrait du journal

Crime de schisme et d'hérésie. Messieurs les unifiés te lui ont fait expier. Animés d'une sainte fureur, ils ont combattu celui qui avait l'audace sacrilège de vouloir rester un homme libre ; ils l'ont combattu avec plus d'apreté qu'ils ne combattaient les nationalis•es, ou que ceux-ci ne combattaient, soit M. Deville, soit les unifiés eux-mêmes. Haro sur l'homme libre l Le samedi 14 avril 1906, les unifiés de la deuxième circonscription du quatrième arrondissement de Paris, après avoir entendu dans une réunion le citoyen Besombes, leur candidat, « flétrissent et vouent au mépris public M. Deville, député sortait », décident « qu'au a mai' prochain les électeur conscients (sic) infligeront i eut homme le châtiment qu'il mérite », et déclarent,' A la fin de l'ordre du jour, qu ils « Se séparent aux cris de : vive h solidarité ouvriére .' 4 b«s Deville, traitre aujourd'hui au socialisme e( à la démocratie, demain à ta République ! »...

À propos

Transfuge de L’Intransigeant, Ernest Vaughan fonde en 1897 L’Aurore. Cet organe républicain de tendance socialiste est d’abord animé par Georges Clemenceau. Son départ en 1906 réduit largement l’audience du journal. Il cesse de paraître en 1914. C’est en Une de L’Aurore qu’Émile Zola publie son célèbre article « J’accuse...! » le 13 janvier 1898.

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