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L’Aurore, 15 juillet 1903

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L’Aurore
15 juillet 1903


Extrait du journal

Que penser et que faire quand on se croit l'organe immédiat, l'appendice de la Divinité ? Pecci, qui expire, eut la bonne fortune de vivre en un temps où le pape ne peut plus ordonner de massacres ni déclarer de guerres. Il n'eut pas même occasion de louer dragonnades ou Saint - Barthélémy. Le maximum do complicité dans le mal gui vint s'offrir à lui fut de regarder Sans un cri de protestation le massacre tics chrétiens d'Arménie sous le fer des infidèles, quand la simple fermeture d'un couvent fondé en violation de la loi est le sujet de tant de clameurs. Passons. Les dernières joies de notre clergé sont de crier : « Mort aux Juifs ». Joies incomplètes, hélas I puisque en dépit de la plèbe d'Alger, nous n'avons pas de Kichineff encore....

À propos

Transfuge de L’Intransigeant, Ernest Vaughan fonde en 1897 L’Aurore. Cet organe républicain de tendance socialiste est d’abord animé par Georges Clemenceau. Son départ en 1906 réduit largement l’audience du journal. Il cesse de paraître en 1914. C’est en Une de L’Aurore qu’Émile Zola publie son célèbre article « J’accuse...! » le 13 janvier 1898.

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