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L’Aurore, 16 mai 1901

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L’Aurore
16 mai 1901


Extrait du journal

Le colonel Picqnart déposait avec une telle méthode, une telle clarté, une telle sûreté de mémoire que la vérité, en dépit des efforts de Delegorgue, menaçait de resplendir. Je connais un beau dessin de Gilbert-Martin qui a pour légende : Le boisseau brûle ! C'est, en effet, le boisseau mis par un jésuite sur la lumière qui prend feu. Le boisseau brûlait! Il fallait l'éteindre à tout prix. Messieurs les militaires dressèrent leurs batteries, probablement sous l'inspiration de de Pellieux, l'avocat et, de beaucoup, le plus malin de la bande. Il fut convenu que le colonel Henry - notre faussaire national -- viendrait résolument s'asseoir sur le.boisseau....

À propos

Transfuge de L’Intransigeant, Ernest Vaughan fonde en 1897 L’Aurore. Cet organe républicain de tendance socialiste est d’abord animé par Georges Clemenceau. Son départ en 1906 réduit largement l’audience du journal. Il cesse de paraître en 1914. C’est en Une de L’Aurore qu’Émile Zola publie son célèbre article « J’accuse...! » le 13 janvier 1898.

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