Extrait du journal

Mieux vaudrait,autant pour nous que pour le Maroc lui-même, que les deux sultans en vinssent aux mains, et qu'une fois pour toutes le sort des armes décidât de la possession de l'empire. .Tant qu'il y aura là-bas deux sultans — deux principaux sultans, car il y en a d'autres — la question marocaine restera pendante. Tant bien que mal, notre présence à Casablanca garantit Tordre. Mais qui sait ce que ce serait le lendemain de notre départ ? Ou, plutôt, tout le monde le sait. Nos troupes n'auraient pas quitté depuis vingt-quatre heures le Maroc, que l'anarchie régnerait sur la cote, corne elle règne au Nord et au Sud, par le fait même de la bataille pour la conquête de la suprême puissance. Que nous le voulions ou non, nous sommes contraints à attendre les résultats de la lutte, la défaite de l'un et la victoire de l'autre. En un mot, le rétablissement de l'unité de commandement, en la personne du vainqueur....