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L’Avenir des Hautes-Pyrénées, 10 octobre 1886

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L’Avenir des Hautes-Pyrénées
10 octobre 1886


Extrait du journal

Ilagnères-de-IUgorre Dimanche 10 Octobre 1886. La Semaine Il ne se passe pas de jour sans que les organes de la presse officieuse ne parlent de l’avarice ou plutôt, — pour tenir le môme langage — de la « ladredrie » des princes d’Orléans. Il appartient à ceux qui n’usent du pouvoir que pour augmenter le budget des dépenses et remplir leurs poches, de s’exprimer ainsi sur le compte d’autiui. Nous allons voir d'ailleurs combien les accusations de nos adversaires sont jus tifiées. Ce n’est un mystère pour personne que M. le comte de Paris et sa .famille étaient les bienfaiteurs du pays qu’ils habitaient. Sans mettre en ligne de compte les générosités qui revêtaient le caractère de secours ou d’aumônes, nous pouvons dire que la ville d’Eu s'est ressentie grandement de la munificence du prince. C'est lui qui a doté la ville de ses écoles dont la construction a coûté plus de deux cent mille francs. En 1884, lorsque l’épidémie cholérique dévastait Toulon et Marseille, le duc de Chartres, au nom du chef de la famille, alla porter des consolations et une somme decinquante mille francs aux malheureux dont la misère rendait encore les souf frances plus horribles. Etait-ce là de l’avarice, — alors que M. le président Grévy ne déboursait pas un centime pour venir en aide aux cho lériques ? Mais les sommes considérables gra cieusement offertes par la Maison de France, étaient bien peu de chose à côté du don magnifique que M. le duc d’Au male vient de faire à l’Institut. Suivant les clauses de son testament qui date de 1884, le noble héiilier des Condé lègue à son tour un domaine qui renferme les collections artistiques les plus rares, des parcs superbes, des forêts sans rivales, dont la valeur n’est pas évaluée à moins de quarante millions, et dont le revenu annuel dépasse cinq cent mille francs. Ainsi, avant même qu’on ne songeât aux rigueurs de l’exil, M. le duc d’Aumale se préoccupait de laisser à son pays des richesses uniques au monde. — Pour le récompenser de sa générosité, il est frappé par 1 s lois de proscription, et il va expier sur la terre étrangère le tort d'être, lui et les autres princes de sa famille, les premiers, les plus généreux des Français. Gageons que l’on trouvera toujours des hommes assez naïfs pour nous parler encore de l’avarice sordide des d’Orléans et des libéralités ruineuses de M. Grévy ! Au mois d’août, léS puvriers d’impor tantes usines de iier/6*, appartenant à la Société française, avaient cru devoir se mettre en grève....
L'Avenir des Hautes-Pyrénées (1883-1944)

À propos

Fondé en 1836, L’Écho des vallées est un journal régional publié à Bagnères-de-Bigorre. Il devient La Sentinelle du peuple pour quelques mois en 1848, avant de retrouver son nom initial. Rebaptisé L’Avenir des Hautes-Pyrénées en 1883, le journal traverse la première moitié du XXe siècle avant d’être interdit à la Libération en 1944.

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