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Le Bien public, 13 août 1875

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Le Bien public
13 août 1875


Extrait du journal

BULLETIN Pendant que la politique chôme et que ses énervantes discussions sommeillent, la science, elle, so permet d’occuper di gnement la place vacante et de s’imposer a l’attention de tous. Nul contraste, cer tes, ne pourrait être plus saisissant. La politique, bien souvent (et il faut recon naître qu’en de certaines circonstances c’est un devoir pour elle), la politique force les peuples à se replier sur euxmêmes, elle leur conseille de s'enfermer à double verrou dans les frontières qui sont la limitation de leur influence, mais qui aussi sont leur appui,et leur force.La science, au contraire, ne connaît ni les haines ni les frontières ; elle ouvre à tous les hommes les trésors de la vérité et ap pelle à un partage fraternel des fruits qu’elle recueille toutes ces nations que des nécessités jalouses ou des caprices meurtriers tendent à armer les uns con tre les autres et invitent à se hérisser de bastions et de remparts. Hier avait lieu aux Tuileries, ce lieu d’où sont parties tant de révolutions qui ont déchiré l’Europe, une fête solennelle à l’occasion du Congrès international de géographie qui aura été un trait d’union entre tant de savants. On distribuait les récompenses méritées par les exposants : c’était une fête européenne et une fête de famille. Le Président la République, M. Buffet, le grand-duc Constantin de Russie, assistaient à la cérémonie. M. Wallon présidait. Toutes les nations ont eu leur part de ces récompenses ; mais la France, dont les beaux esprits de l’Alle magne affectent do rire et qu’ils croient par là avoir ravalée ,1a France, que cer taine pédantaille définit par son ignorance prétendue des choses de cc globe, et qui cependant a donné dans le passé et dans le présent tant de grands noms à la science du globe, la France a brillé au premier rang de cette cérémonie et mon tré que, sur ce point encore, elle avait été calomniée. Deux manifestations pa cifiques ont eu lieu au cours de la séance:, tous les assistants, de nationalités si di verses cependant, s’y sont associés. La paix, dans les circonstances actuelles, este» effet le premier besoin de l’Europe. Mais pourquoi, hélas ! faut-il qu’une des...

À propos

Lancé par Henri Vrignault au mois de mars 1871, quelques jours seulement avant la Commune de Paris, Le Bien public rejoint dès sa naissance les rangs des journaux protestant contre les élections organisées par le Comité central. Interdit un mois après son lancement, le journal réapparait à la chute de la Commune. Républicain et conservateur, Le Bien public devient alors le journal porte-parole d’Adolphe Thiers. Lorsqu’il tombe entre les mains d’Athanase Coquerel en 1874, il se teinte également d’une couleur fortement anticléricale.

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