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Le Charivari, 5 décembre 1842

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Le Charivari
5 décembre 1842


Extrait du journal

Les empereurs chinois s’imaginent’que ’leurs sujets s’inquiètent prodigieusement de ce qui concerne leur auguste personne; c’est un préjugé commun à bien d’autres têtes couronnées. En conséquence, ils croient devoir prendre la peine d’informer leur peuple des plus petits événement de leur vie Intérieure. Il n’est pas rare de lire dans la Gazette de Pékin d’importantes communications royales telles que celles-ci :« Hier j’ai éprouvé un petit soupçon de colique. — Mon peuple n’apprendra sans doute pas sans une profonde affliction que j’ai un oignon qui agace Ma Majesté.— Que la Chine frémisse de douleur et d’effroi ! ce matin j’ai failli m’échauder la langue en avalant mon riz trop bouillant, etc., etc. » A tout prendre, nous aimons autant ces détails naïfs et bonhommes que les descriptions de réceptions, de harangues et de complu entasseriez dont sont remplies dans d’autres pays les gazettes de cour. La Gazette de Pékin n’est pas plus ridicule que certains Moniteurs officiels....

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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