Extrait du journal

Cela veut dire en langage dépouillé d’artifice que M. le duc d’Aumale a trouvé moyen de ménager à la fois toutes les opinions en n’en ayant aucune. Que peut-on penser de la conscience d’un orateur qui, héritier de la révolution de 1830, parle de façon à ne pas même ef fleurer la susceptibilité des fanatiques et des veuillotins? Le Français est forcé de convenir, du reste, que les applaudissements ont été rares et la séance froide. Mais elle a trouvé une déiicieuso explication de cette froideur. « Les auditeurs, -—d’après sa version, — avaient l’air de se dire : « Il est si bien avéré ?que nous sommes des amis, que si nous applaudissons, ce sera d’un mau vais effet. » Pendant qu’ils y étaient, pourquoi ses amis n’ont-ils pas risqué quelques coups de sifflet pour mieux affir mer leurtindépendance? Et quelle est cette amitié qui, en rougissant d’elle-même, n’ose pas s’afficher en public? N’ayant pu apothéoser le duc, le Français a naturel lement maltraité M. Cuvillier-Fleury. It fallait un re poussoir. Pauvre M. Cuvillier-Fleury! Quel coup de férule! On daigne reconnaître qu’en littérature il est un juge compétent, maison ajoute : « Il a parlé des ouvrages do M. le duc d’Aumale comme un homme qui les a lus. Le public a trouvé l’ana lyse un peu longue. Eu tout cas, elle eût suffi pour for-...